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Confitures maison …

Depuis que j’ai découvert, grâce au documentaire Le jus d’orange, une réalité acide que les oranges de mon jus de fruits du petit déjeuner provenaient de très loin, je fais attention à l’origine de mes fruits et légumes. Je cherche à réduire mon empreinte écologique alors je privilégie les produits locaux. J’ai arrêté le jus d’orange au petit-déjeuner et je préfère boire du jus de pomme bio et local quand il fait parti de mon panier bio ou à défaut du jus de pommes bio du supermarché, mais toujours avec modération.

Si je peux me passer de jus de fruits au petit-déjeuner, il m’est impossible de renoncer aux confitures. Sur un pot de confiture du supermarché, il est rare que la provenance des fruits soit indiquée. Face à ce manque d’information, j’ai décidé de me lancer dans les confitures. Petite, je me rappelle mes parents fabriquant de la confiture de groseilles l’été. Nous passions une à deux journées à ramasser les fruits, les nettoyer avant de les faire cuire dans une grande casserole en cuivre pour obtenir au minimum une cinquantaine de pots. Les confitures étaient faites pour l’année. Maintenant que je vis en ville, je n’ai ni la place pour stocker autant de pots ni l’envie de faire cuire 20 litres de jus en une fois. J’ai donc décidé de me tourner vers la production de petites quantités (moins d’un dizaine de pots) mais avec une grande variété de fruits et ce tout au long de l’année. Après avoir feuilleté des magazines de cuisine, je me suis aperçue que l’on pouvait faire des confitures avec des fruits très différents. En résumé, chaque saison a sa confiture. Maintenant, je n’en suis plus réduite à manger de la confiture de fraises, d’abricots ou de groseilles de supermarché.confiture_2

Mes premières confitures

J’ai fait ma première confiture, il y a un an. Il faut un début à tout. Mais ce fut un grand raté! Une recette de gelée pommes-coings me faisait de l’œil dans un magazine. Comme toujours, les photos sont magnifiques et je décidais de me lancer. Le magasin de producteurs où j’achetais mes fruits vendait des coings et j’étais vraiment intrigué par ce fruit. Très motivée, je me suis lancée dans ma fameuse gelée pommes-coings … et elle n’a jamais gélifié. Après avoir pris quelques conseils, j’ai finalement obtenu un résultat correct. Et depuis un an, j’ai fait une dizaine de confitures différentes. A chaque fois, j’essaie de privilégier les fruits locaux et/ou bio. Je les achète soit dans un magasin de producteurs, soit au marché, soit je vais les cueillir à la ferme. Je vous propose un petit florilège de mes confitures maison saison 2014/2015 (j’indique aussi entre parenthèses la provenance des fruits) :

Bilan d’un an de confiture maison

Certes, sur certaines confitures, j’ai des problèmes de prises. Certaines sont un trop gélifiées, d’autres un peu trop liquides. Il me faudra encore un peu de pratique pour avoir des confitures qui ont la consistance souhaitée. Mais je suis contente du résultat. Je travaille, en général, entre 1 et 2 kg de fruits pour avoir 5 à 10 pots de confiture. Ce sont des petites quantités mais j’aime bien aussi l’idée de saisonnalité des confitures. Bien sûr, j’ai mes préférées: orange/citron bergamote ou poire/vanille. Quand j’opte pour une confiture avec des fruits non locaux, j’opte maintenant pour des fruits bio (orange, citron, gingembre). Le transport de ces fruits a un coût environnemental mais je ne veux pas en plus rajouter au bilan la pollution due aux pesticides.

Néanmoins il reste quelques points à améliorer. Après mon échec cuisant de ma première confiture, j’ai systématiquement recours au produit miracle pour toutes les apprenti-e-s confiturier-ère, le Vitpris®. Le conditionnement de ce produit n’est pas en accord avec mon principe de limiter les déchets en cuisine. Je cherche des alternatives pour m’en passer.

J’aimerais également trouver des fruits bios ET locaux pour mes confitures mais aussi pour ma consommation de tous les jours, comme j’arrive à le faire pour les légumes. Le prix des fruits en magasin bio m’arrête toujours. L’année dernière, les oranges étaient moins cher en bio qu’en agriculture traditionnelle mais cela reste une exception. Si j’achète mes fruits bio en supermarché, c’est l’emballage qui m’arrête. Il reste encore des efforts à faire pour trouver à la fois un fruit bio, local et sans emballage.confiture

Conclusions

Faire mes confitures m’a permis de réutiliser mes pots de confitures (réutiliser c’est mieux que recycler) même si je manque quelquefois de contenants. Je peux faire des associations de fruits (pomme/gingembre, poire/vanille, orange/bergamote) que je trouve pas ou peu en supermarché. Je connais la provenance de mes fruits même si certains sont cultivés en agriculture conventionnelle. Dans mon jardin, j’ai déjà des fraisiers, des framboisiers, des groseilles et des cassissiers mais leur production est trop faible et ne me permet pas d’en transformer une partie en confiture. A l’avenir, je pense planter un pied de rhubarbe. Ceci serait une alternative pour avoir des fruits sans pesticides. J’ai beaucoup d’idées en germination dans ma tête pour palier au manque de fruits bio, locaux et à prix raisonnable mais la taille de mon jardin est insuffisante pour accueillir toutes mes envies. Comme il existe des jardins partagés urbains, je rêve des vergers collectifs urbains. Mais en attendant, je peux me tourner vers la cueillette sauvage (mûres, sureau …).

Et vous, faites-vous des confitures?

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