Il y a 6 mois, sur le blog, je vous parlais du vélo à assistance électrique que je louais à Grand Poitiers. Aujourd’hui, après un an d’utilisation, je reviens sur cette expérience et je vous explique pourquoi j’ai été obligé de le rendre.
Le côté positif
Si vous ne connaissez pas Poitiers, sachez que c’est une ville très vallonnée et qu’y faire du vélo est parfois très compliqué. Il faut une sacrée motivation pour grimper certaines côtes, une motivation que je n’avais pas tout le temps. Le vélo à assistance électrique m’a été d’une aide précieuse puisque avaler les côtes était d’une simplicité enfantine. J’ai pu ainsi sortir plus souvent (aller faire mes courses, aller en centre-ville ou un peu plus loin) que ce soit dans la journée ou le soir. Le vélo à assistance électrique m’a donné une certaine indépendance : pas besoin d’attendre le bus ou de demander la voiture à Monsieur Marmotte alors qu’avant je renonçais à certaines sorties.
En vélo, j’ai aussi pris confiance en moi. Ce n’est pas toujours évidemment de faire du vélo en ville quand la circulation est dense ou que les autres usagers de la route ne respectent pas le code de la route (pistes cyclables, zone 20 ou 30, sas vélo au feu…). Grâce au vélo à assistance électrique, je peux rouler un peu plus vite et ainsi me sentir plus à l’aise car j’ai toujours la possibilité d’augmenter l’assistance.
Le vélo que je louais était plutôt imposant et lourd et même si je considérais cela comme handicapant au début, j’y ai trouvé quelques avantages. Il était très stable et la forme à la hollandaise me plaisait beaucoup. Il était très confortable à l’usage. De plus, comme je prenais un peu plus de place sur la route, je me sentais plus rassurée et n’hésitait pas « m’imposer » (dans la limite du raisonnable) face aux autres véhicules.
J’ai loué ce vélo pendant un an et j’ai ainsi pu connaître les 4 saisons. Si vous êtes bien équipé·e, vous pouvez faire du vélo sous la pluie ou la nuit par -5°C. Même si j’avoue que l’hiver ou les averses ne sont pas des périodes très motivantes pour faire du vélo, le vélo à assistance électrique simplifie beaucoup la vie quotidienne.
Mais si utiliser ce vélo était très pratique, j’ai arrêté la location le mois dernier.
Arrêt de la location du VAE et ses conséquences
J’ai rendu « mon » vélo à assistance électrique pour une question de budget. Le loyer a augmenté de 67%. Au lieu de payer 30€, je devrai maintenant payer 50€ par mois. Trop cher pour moi, je l’ai rendu. J’espère que la personne qui utilise « mon » vélo aujourd’hui y prend autant de plaisir.
La conséquence immédiate est que maintenant je réfléchis à deux fois avant de sortir et finalement j’y renonce souvent. Et quand je dois sortir, je prends la voiture. Enfin Mr Marmotte m’emmène et me ramène parce que lui a besoin de la voiture pour aller travailler. Pas très pratique au quotidien.
Une alternative possible est de prendre le bus. Alors j’ai le choix entre arriver 30 minutes en avance à mon rendez-vous ou 15 minutes en retard ou finir par marcher 30 minutes pour rentrer chez moi. Où que j’aille la moyenne de mes trajets est de 45 minutes (compter 2 fois moins en voiture). Et pour finir, le tarif horaire du ticket a augmenté de presque 50%. Le bus n’est toujours pas une alternative crédible pour moi.
Indépendance et confiance en moi, voilà ce que m’a apporté le vélo à assistance électrique. Aujourd’hui, nous réfléchissons à installer des kits électriques sur nos vélos. Pour l’instant, j’ai arrêté mes sorties loisirs (restaurants, cinés…) et je prends la voiture pour les rendez-vous importants. Autrement quand j’ai une demi-journée à perdre, je prends le bus ! Clairement, j’ai perdu en autonomie. Mais avec les beaux jours qui reviennent, je vais essayer de me remotiver pour grimper les côtes avec mon vélo sans assistance.