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Je ne fais pas toujours bien et ce n’est pas si grave

Certaines fois quand je publie un article, il n’y a pas ou peu de réactions et certaines fois je déchaîne les passions. Malheureusement je retiens toujours les commentaires pas très sympas, qui critiquent sans comprendre alors que j’ai passé du temps à réfléchir à mon mode de vie, à essayer de le changer et à essayer de vous l’expliquer.

Cette année, je me suis aperçue que j’avais totalement changé de mode de vie par rapport à la norme. Maintenant, je suis étiquetée bobo-ecolo-bio-bac+12-féministe-privilégiée qui ne mange pas de viande et autres produits animaux et qui se déplace à vélo. Je crois que je n’ai rien oublié. J’ai accepté qu’on me colle une étiquette et à vrai dire, je n’y accorde pas trop d’importance. Je laisse passer car en fait ce n’est pas moi.

Quand ton mode de vie ne correspond pas à celui de tes voisins, de tes amis ou de ta famille, tu t’exposes aux questions, aux interrogations. Mais pourquoi tu fais cela? Et pourquoi ce n’est pas bien de faire comme ci? Et quand tu le partages sur internet, tu t’exposes à la critique facile. Au début, ce n’est pas évident. A la longue, tu t’habitues et tu ne t’énerves plus trop. Aujourd’hui, j’essaie d’en rire.

Un peu avant l’ouverture du blog, il y a plus de 4 ans, je me suis remise en question. J’ai changé ma façon de m’alimenter, de consommer, de me déplacer, de m’habiller … Je fais tout cela car ce mode de vie, mon nouveau mode de vie me convient. Je suis plus heureuse, plus détendue, j’essaie d’être plus à l’écoute des autres. Mais je ne suis pas parfaite.

Je ne fais pas toujours bien … mais j’essaie.

Alors pour certains et certaines d’entre vous, ce n’est pas assez et pour d’autres, c’est beaucoup trop. Bien souvent, je suis obligée de me justifier. Entre trop et pas assez écolo, j’ai du mal à trouver le juste milieu. Je fais de mon mieux en réfléchissant à chaque fois à l’impact de mes actes sur les humains, les animaux et la nature tout en essayant de ne pas pousser à la consommation.

Mais quand je parle de mon quotidien, bien souvent il ne correspond pas au vôtre. Et c’est normal. Je fais partie de la classe moyenne basse. Je suis en couple et je n’ai pas d’enfants. Je vis à Poitiers dans une maison de ville avec un petit jardin dont je suis propriétaire. Je me déplace à vélo mais je possède un voiture. Je suis végétalienne et presque minimaliste et zéro-déchet. Et vous, vous êtes peut-être locataire, vivant dans un appartement ou dans une grande maison à la campagne? Vous avez des revenus supérieurs aux miens ou contraire beaucoup plus faibles? Vous avez peut-être des enfants. Vous possédez une, deux ou aucune voiture? Vous vivez en France ou à l’étranger. Vous mangez de la viande ou vous êtes au contraire végane. Vous êtes zéro déchet, minimaliste ou pas du tout? Avec des vies aussi différentes, tout ce que je publie sur le blog ne vous correspond pas toujours.

Je ne suis pas parfaite. La solution que je propose n’est pas toujours la plus écolo mais celle qui est la plus juste pour moi. Je fais des concessions. Et parfois elle ne vous convient pas du tout mais je ne vous oblige pas à l’adopter. Et là apparaît le petit commentaire posé là comme çà, le « pas sympa » qui te dit en gros mais c’est pas écolo ta démarche ou que ton raisonnement n’est pas assez poussé. Alors oui je ne suis pas opposée à la critique. Je suis ouverte d’esprit. Si vous avez des arguments ou des sources, je peux commencer à discuter. Je suis très curieuse de nature et apprendre de nouvelles choses me passionne. Après nous sommes d’accord ou pas. Mais c’est une autre histoire.

Quand j’ai ouvert ce blog, c’était pour moi une façon de réfléchir à mon mode de vie. J’avais pour but de réduire mon impact sur mon environnement. En le partageant, je veux communiquer mes expériences et pousser à la réflexion. Alors parfois je me plante mais j’aimerai juste qu’on me le dise gentiment. Car n’oubliez pas, il y a une personne en chair et en os derrière l’écran de votre ordinateur avec des jours où çà va et d’autres non.

Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, c’est parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles.

Sénèque