J’ai une alimentation végétale. Je suis végétalienne.
Je fais mes courses sur le marché, dans les commerces indépendants ou les magasins bios. Je consomme au maximum local, de saison et bio.
Je me déplace le plus souvent à pied ou en vélo. Je limite les pollutions dues aux voitures.
J’achète seulement les objets dont j’ai besoin, parfois de seconde main. Je suis minimaliste.
J’emprunte des livres, des CDs ou des DVDs à la bibliothèque. Je préfère emprunter plutôt qu’acheter.
Je jardine au naturel. Je m’initie à la permaculture.
Je cuisine ce que je mange. Je préfère les plats fait maison aux plats industriels.
Je bricole et fabrique de nombreux objets dont j’ai besoin. Je préfère fabriquer, upcycler qu’acheter des produits neufs.
Je traque les polluants de mes cosmétiques et des produits d’entretien. Je préfère les cosmétiques bios et le ménage au naturel.
Je fais attention aux déchets que je jette. Je privilégie le zéro déchet et le vrac.
Je fuis la publicité et je limite mon temps devant les écrans. Je me déconnecte le plus souvent possible d’internet et de la télévision.
Voici un aperçu de mon mode de vie. Un mode de vie très éloigné de la majorité des personnes que je côtoie. Un mode de vie qui ne correspond pas à la « norme ».
Je suis en décalage…
Au fil des ans, je m’aperçois que ce mode de vie à la marge est source de bonheur, de sérénité, de gain de temps et d’argent. C’est en observant mes contemporains que je comprends à quel point j’ai changé. Plus détendue, je ne râle plus pour les petits maux des quotidiens. Je me surprends souvent à remarquer ce que les autres ne voient pas : l’odeur d’une fleur, le bruit d’un animal, l’architecture d’un bâtiment…
Alors, suis-je vraiment en décalage?
Cette société où tout va trop vite, où il faut consommer toujours plus et avoir le dernier gadget à la mode, où il plus facile d’aller à l’autre bout du monde que dans un endroit à quelques kilomètres non desservi par les transports en commun, non, cette société ne me correspond pas. Parce que ce mode de vie produit pour beaucoup d’entre nous : dérèglement climatique, pollutions, stress, maladies, pauvreté et exclusion, je préfère ma façon de vivre à celle que les usages pourrait nous proposer.
Non, définitivement, je ne suis pas en décalage.