Quels produits locaux à Poitiers?

Suite à mon article sur les lieux de vente des produits locaux, je vous propose aujourd’hui un inventaire des aliments que je peux trouver sur Poitiers, qui sont produits et/ou transformés au plus près de chez moi. Cette article reflète mon mode d’alimentation donc vous ne retrouverez peut-être pas certains produits car je ne les consomme tout simplement pas. De plus, je privilégie les produits bio et çà peut se compliquer.

Les légumes

Consommer des légumes bio et locaux ne pose plus vraiment de problèmes aujourd’hui tant l’offre s’est diversifiée. Il existe une multitude de maraîchers bio dans la région qui permettent de se fournir en légumes de saison tout au long de l’année. De plus, en bio, les producteurs font de nombreux efforts pour proposer des légumes que l’on ne trouve pas ou peu sur les étals du supermarché : des carottes aux multiples couleurs, des tomates anciennes et goûteuses, des légumes d’origine asiatique comme les choux chinois ou pak choi ou des légumes très oubliés comme le scorsonère ou le persil tubéreux… L’année dernière, j’ai même eu la surprise de découvrir dans mon panier bio de la patate douce, une culture que je croyais réservé aux pays tropicaux. Une expérimentation est d’ailleurs en cours en Vendée.pro_loc_leg_fru

Les fruits

Trouver des fruits bio toute l’année à des prix raisonnables est parfois compliqué. Je pense que la culture des fruitiers est plus difficile en bio qu’en conventionnel et que peut-être je ne suis pas dans la région la plus adaptée pour l’arboriculture. En hiver, j’achète majoritairement des pommes, des poires, des kiwis ou des coings qui poussent très bien ici. J’oublie les agrumes sauf peut-être le yuzu qui résiste au froid. Un jour peut-être intégrera-t-il mon jardin?

En été, il existe une multitude de fruits : fraises, framboises, cerises, prunes, pêches, abricots … mais autour de Poitiers peu ou pas de producteurs bio (ou je ne les ai pas encore découvert). Alors je compte sur mon jardin où poussent fraisiers, framboisiers, cassissiers, et groseilliers et je réfléchis à la plantation d’arbres fruitiers … Malheureusement, je continue à m’approvisionner avec des fruits cultivés en agriculture conventionnelle via la cueillette à la ferme pour mes confitures et autres desserts, sauf les pommes et le raisin que j’achète dorénavant en bio.pro_loc_qui

Les céréales et pseudo-céréales

L’ex-région Poitou Charentes est une grand région céréalière mais malheureusement je ne trouve pas de céréales entières, bio et cultivés localement (sarrasin, boulghour, épeautre…). La plupart sont transformées sous forme de farine dans des minoteries locales comme la ferme de Pilesron ou les farines de L’épi de la pierre rouge (EARL Vent d’ouest). Mais j’ai quand même découvert un fabricant de pâtes à l’épeautre originaire des Deux-Sèvres (vente en vrac à Biocoop). Si les céréales locales sont difficiles à trouver, j’achète depuis quelques temps du quinoa local, une pseudo-céréale originaire des Andes. Ce quinoa est cultivé en Anjou et transformé en Deux-Sèvres. En résumé, pour les céréales, j’achète localement la plupart des farines que je consomme, une partie de mes pâtes et du quinoa.pro_loc_leg

Les légumineuses

Pour les légumineuses, j’ai beaucoup moins de problèmes depuis que j’ai découvert le groupement de producteurs La ferme de Chassagne. Je trouve des pois chiches, des pois cassés, des haricots blancs, noirs ou rouges. Il commercialisent aussi des farines (céréales et légumineuses) et de l’huile de tournesol. Je trouve aussi dans mon magasin Biocoop des lentilles corail produites pas trop loin de chez moi. Même si l’approvisionnement n’est pas constant, j’aime beaucoup cuisiner ces lentilles car leur temps de cuisson est très rapide.pro_loc_ole

Les oléagineux

Passons aux noix et aux graines. J’achète des noix via mon panier bio mais pour les noisettes, je compte sur le noisetier de mon jardin. Je n’ai pas encore trouvé des noisettes locales hormis sous forme d’huile mais non bio. Enfin, je sais que les amandiers poussent dans la région mais je ne sais pas s’ils produisent des amandes. Pour les graines, La ferme de Chassagne vend des graines de tournesol et pour les graines de lin, celles que j’achète sont d’origine française mais difficile de d’en savoir plus sur la provenance. Pour le reste (noix de cajou, sésame…), on oublie. En résumé j’ai quelques difficultés à trouver des produits locaux et bio pour les oléagineux.

L’épicerie salée

Dans cette partie, je regroupe les huiles, les vinaigres, les aromates et les produits transformés. La ferme de Dana vend par exemple de l’huile de colza, de tournesol ou de cameline. Bien sûr, à Poitiers, on se passera d’huile d’olive. Pour le vinaigre, dans la région, je trouve facilement du vinaigre de cidre. Pour le sel, les marais salants sont tout proche même si j’avoue ne pas en consommer. Pour les épices, çà se complique. On oublie le poivre, le curry mais les plantes aromatiques poussent très bien dans mon jardin donc on peut essayer de les substituer (thym, romarin, sarriette, sauge, menthe, persil, basilic, coriandre…). Pour la moutarde, la provenance de graines est toujours problématique (voir mon article ici) donc je n’y reviendrai pas. Enfin, les produits transformés posent le plus de problèmes pour moi. Il faut s’assurer de la provenance des matières premières et du lieu de transformation. Personnellement, je consomme peu de ces produits et ceux que je consomme sont rarement locaux.

L’épicerie sucrée

Trouver des produits locaux sucrés semblent compliqué car premièrement je ne suis pas très sucrée et que pour moi, le sucre dit canne à sucre dit pays tropicaux. J’avoue que je sèche complètement pour cette partie. Les seules idées qui me viennent sont : faire ma propre compote de pommes ou une tarte aux fruits, le tout sans sucre, bien sûr.

Les boissons

Avec l’essor de la bio, trouver des vins locaux ou des bières locales est beaucoup plus facile. Pour les jus de fruits, on peut penser aux jus de pommes. Pour les laits végétaux, très peu sont produits en France à part le lait de soja et ses dérivés originaires du sud-ouest ou du lait de riz de Camargue. Enfin, pour le petit-déjeuner, café, thé ou rooibos sont à exclure mais on peut se rattraper sur les tisanes.pro_loc_tis

Dans ma quête de produits locaux, j’ai essayé de faire le tour de tous les produits disponibles dans la région mais j’en ai sûrement oublié. L’offre est vaste même si certaines gammes d’aliments manquent. Je ne me suis pas fixée de limite kilométrique mais en privilégiant, tout de même, les aliments les plus locaux dans cet article. Je ne suis pas totalement locavore car quand j’achète un produit il doit répondre à plusieurs critères : bio ou non, disponible en vrac ou quantité d’emballage, local ou non, prix, lieu d’achat accessible en transports doux (marche, vélo, transport en commun).

Avec tous les aliments listés ci-dessus, je pense qu’il est possible de concocter un menu 100% locavore. Pour la suite, je vais toujours chercher des producteurs locaux et bio et essayer d’en consommer de plus en plus pour un jour devenir locavore, peut-être.

 Quels sont les produits locaux que vous incorporez à votre alimentation?

2 réflexions sur « Quels produits locaux à Poitiers? »

    1. Catherine [la marmotte chuchote] Auteur de l’article

      Effectivement les AMAP permettent de se fournir en produits locaux. D’ailleurs, je les avais évoqué dans cet article.

Les commentaires sont fermés.