Un panier de fruits et légumes bio et solidaires

Depuis septembre 2014, je me suis inscrite à un panier bio. Quesako? Chaque semaine, je reçois des légumes et des fruits, entre 3 et 5 kg pour un peu moins de 14€ par panier et le point de retrait de celui-ci se trouve à 1 km de chez moi. J’ai choisi une structure qui regroupe une association de producteurs bio et des structures d’insertion pour la préparation de paniers. Mais ce n’est pas la seule possibilité qui existe dans ma ville. J’avais déjà tenté l’expérience il y a 5 ans avec une AMAP mais cette expérience m’a laissé un goût mitigé. Peut-être pas le bon moment, je ne sais pas. J’ai arrête au bout d’un an. Cependant l’idée de limiter les intermédiaires m’avait plu. Je trouvais dommage d’avoir arrêté et je cherchais une structure qui pourrait me correspondre. J’ai opté pour les paniers bio solidaires.

Pourquoi ce choix?

Tout d’abord, j’ai découvert cette association à la pharmacie. En attendant d’être servie, mon œil a été attiré par leur dépliant. Je l’ai pris, je l’ai mis dans mon sac et je l’ai oublié. Je le ressortais de temps en temps en me disant : « Est-ce une bonne idée? Est-ce que çà ne vas pas faire trop de légumes ou pas assez? De tout façon, c’est bio çà va être plus cher! » Alors j’ai comparé, j’ai calculé et Mr Marmotte et moi nous nous sommes lancés … pour 3 mois. Vous le comprenez, tous les deux nous en sommes ravis donc nous continuons pour 2015 car nous y avons trouvé plusieurs avantages :

  • Des fruits et des légumes bio, diversifiés et de qualité : j’ai découvert le chou rave, le fenouil, différentes courges (spaghetti, Jack be little, Patidou …), le persil tubéreux, les radis red meat et noir, les carottes blanches … De plus les maraîchers remettent au goût du jour des variétés oubliées, comme la carotte violette de la Loire.
  • Un caractère social puisque les paniers sont préparés par des personnes en insertion.
  • Une certaine souplesse comme l’annonce de la composition des paniers dès le lundi ce qui vous laisse le temps de réfléchir pour organiser vos repas surtout si vous êtes, comme moi, livré en fin de semaine. De plus, une lettre d’information est jointe au panier où vous trouvez le récapitulatif du contenu de votre panier, des infos sur l’association, sur les légumes (comment les cuisiner?…), des recettes. Les paniers sont livrés presque toute l’année (47 semaines sur 52). Enfin, vous pouvez vous désabonnez avec un préavis de 1 mois.
  • un point relais proche de chez moi.

Est-ce qu’il y a des inconvénients? Dans le panier, vous trouvez 1 fruit pour 5 ou 6 légumes. Nous sommes donc obligés de faire un complément en fruits. Cependant, même si la quantité de fruits est faible, leur diversité est conséquente. Depuis septembre, nous avons découvert 9 variétés de pommes (reine des reinettes, pirouette, elstar, topaz, canada grise, belchard, tentation, mairac, clochard, gala, idared …), 2 variétés de poires (comice, conférence), des kiwis verts et jaunes et des noix. Un autre inconvénient serait la distance. En effet, les fruits et les légumes sont produits hors de mon département alors que dans une AMAP, ils seraient produits à une trentaine de kilomètres de chez moi.

Les AMAP

Il y a 5 ans, j’ai testé une AMAP et comme je vous l’ai déjà dit mon aventure m’a laissé un petit goût amer. Je pense, tout simplement, que ce système ne me convient pas car je ne suis pas prête (ou pas encore) à m’investir dans une association type AMAP.

Les AMAP ou Association pour le Maintien de l’Agriculture Paysanne sont nées en 2001 en France. Le but est de créer un partenariat équitable entre un agriculteur et des consommateurs. En 2012, il existait plus de 1600 AMAP présentes dans toutes les régions de France. L’origine des AMAP se trouve au Japon au début des années 60. Préoccupées par l’utilisation des produits chimiques dans l’agriculture, les Japonaises ont créé les teikei, un arrangement entre elles et un fermier local. Depuis, ce concept se développe en Europe et aux Etats-Unis. En mars 2014, les AMAP rédigent une nouvelle charte et rappellent leurs principes fondamentaux : le maintien d’une agriculture paysanne, une agriculture dans le respect des normes biologiques, un engagement économique, éthique et social. En résumé, un consommateur s’engage, par contrat en début de saison, à acheter une partie de la production d’un agriculteur, à un prix juste et équitable. En retour, ce dernier s’engage à fournir des produits de qualité. Cette relation est gérée par une association à but non lucratif. Les AMAP sont les seules à avoir une relation consommateur-producteur sans intermédiaires.

Dans ma ville, il existe 5 à 6 AMAP. Celles-ci ne fournissent pas uniquement des fruits et des légumes mais également du pain, des produits laitiers, de la viande, du miel. D’autre part, vous avez souvent le choix entre deux tailles de paniers et des tarifs solidaires sont aussi mis en place pour qu’une alimentation de qualité soit accessible à tous.

En conclusion

Il existe aussi d’autres formes de commerce qui limitent les intermédiaires comme la ruche qui dit oui, les magasins des producteurs, les différentes formes de circuits courts. Ne plus faire toutes ses courses ou en partie en dehors des grandes surfaces est possible. A vous de trouver dans votre région ce qui vous correspond le plus suivant le degré d’implication que vous souhaitez.