Mon vélo à assistance électrique (VAE), le retour

Après avoir loué un vélo à assistance électrique (VAE) pendant plusieurs mois, j’ai été obligé d’arrêter sa location après l’augmentation des tarifs. Mais voilà Poitiers étant une ville vallonnée, j’ai eu beau retourner la question dans tous les sens : faire du vélo régulièrement à la force de mes seuls mollets était impossible. Pourtant je suis convaincue que ce mode de déplacement est beaucoup plus efficace, notamment en ville et apporte beaucoup de bienfaits. Après avoir réduit mes sorties et utilisé la voiture plus souvent, j’ai décidé de me procurer à nouveau un vélo à assistance électrique. Pour cela, j’avais le choix entre :

  • Acheter un vélo à assistance électrique en bénéficiant d’une aide financière de Grand Poitiers (chèque VAE).
  • Acheter un vélo à assistance électrique d’occasion.
  • Monter un kit d’assistance électrique sur mon vélo actuel.

Si l’achat neuf peut être attirant à cause de l’aide financière (et c’est la politique défendue par la ville), il y a quelques contraintes. Notamment ce chèque VAE donne droit à un remboursement de 25% avec un plafond de 250€ chez des vendeurs agréés. J’avoue ne pas m’être intéressée à cette offre car même avec ce coup de pouce, un vélo à assistance électrique resterait trop cher pour mon porte-monnaie, à moins que les vélos vendus par les supermarchés du sport (Décathlon, Go Sport, Intersport, Sport 2000…) soient éligibles. L’achat d’occasion était aussi envisageable à condition de trouver un vélo avec une batterie en bon état et pas trop cher (moins de 750€) dans les environs de Poitiers. Ce type d’offres est rare et j’ai aussi abandonné cette idée.

Outre le prix, acheter un VAE neuf ou d’occasion me pose aussi un problème de place. Il aurait fallu trouver de quoi ranger quatre vélos : les deux vélos que nous possédons déjà mon mari et moi et dont nous ne souhaitions pas nous séparer plus les deux vélos à assistance électrique que nous projetions d’acheter. Même en faisant un grand tri dans notre garage, nous n’avions pas suffisamment d’espace. Et puis multiplier les objets ayant le même usage n’est plus dans ma philosophie. Vous l’aurez compris, j’ai (nous avons) opté pour l’achat d’un kit électrique pour chacun de nos vélos. Et cerise sur le gâteau, le prix est beaucoup plus abordable (ce qui est normal puisque je n’achète pas un vélo entier).

Le kit vélo a été acheté sur internet et a été monté sur mon vélo (de même, pour le vélo de Mr Marmotte quelques mois plus tard). Le kit n’est pas très compliqué à installer (comptez deux à trois heures) mais je pense qu’il faut quand même être un peu bricoleur. Nous avons choisi un kit composé d’une roue avant motorisée, d’un batterie lithium-ion et de tous les accessoires indispensables (contrôleur électronique, écran LCD, câbles, chargeur…) pour un peu moins de 700€. Le choix du kit dépend du type de vélo (vélo de ville, VTT…). Une fois le kit installé, le vélo est un peu plus lourd mais beaucoup moins que le vélo que je louais avant. Après 6 mois d’utilisation et 500 km (je ne suis pas une grande rouleuse), je suis très satisfaite de ce choix. Je n’ai pas acheté un nouveau vélo mais seulement ce qu’il me manquait limitant ainsi les déchets. Par contre le problème de la fabrication et du recyclage des batteries lithium-ion reste le même (j’ai déjà abordé ce problème dans mes articles précédents) mais un vélo à assistance électrique a beaucoup moins d’impact qu’une voiture électrique. Le prix est aussi bien inférieur à un vélo à assistance électrique neuf ou d’occasion mais je suis consciente que c’est une somme importante à débourser.

Je regrette qu’il n’existe que très peu de collectivités (Bordeaux, Paris, Toulon à ma connaissance) proposant des aides financières pour ce type d’installation beaucoup plus économique et ayant un impact moindre sur l’environnement. Il n’y a pas à fabriquer de nouveaux vélos mais seulement une batterie et je réutilise mon vélo actuel. Malheureusement, les politiques publiques poussent à la consommation (comme pour les voitures électriques) au lieu de chercher des solutions pertinentes en matière écologique : privilégier les modes de transports doux ou encourager la transformation de vélos simples en VAE quand une assistance électrique est indispensable (côtes, longs trajets, vélos cargos…).

Avant de conclure, j’aimerais attirer votre attention sur un point. Tout au long de l’article, je parle de vélo à assistance électrique. Un VAE est un vélo dont le moteur fonctionne seulement si vous pédalez. La puissance du moteur est limitée à 250W et l’assistance ne fonctionne plus au-delà de 25 km/h. Si vous achetez un kit dont la puissance du moteur est supérieure à 250W et une vitesse supérieure à 25 km/h, votre vélo sera considéré comme un cyclomoteur. Vous devrez être titulaire du permis adéquat (BSR par exemple ou autre), porter un casque homologué (et non un casque vélo), souscrire une assurance. Enfin, vous n’êtes pas autorisé à circuler sur les pistes cyclables. Si vous envisagez d’acheter un kit, vérifiez qu’il correspond bien à la législation en vigueur.

Connaissez-vous cette possibilité de transformer un vélo normal en vélo à assistance électrique?

5 réflexions sur « Mon vélo à assistance électrique (VAE), le retour »

  1. lessen-ciel.com

    Non, je ne connaissais pas et je te remercie pour toutes ces informations car j’ai pour objectif d’acheter un vélo électrique à Monsieur dans l’annee à venir. Belle journée ☀️

    1. Catherine [la marmotte chuchote] Auteur de l’article

      Merci à toi d’avoir pris le temps de le lire. Et J’espère que tu as trouvé des réponses.
      Belle journée à toi aussi.

  2. Damien

    Question : puisque tu as fait le choix rationnel de n’avoir qu’un seul vélo, si tu veux profiter des deux usages, disons une assistance pour aller travailler et faire les courses mais un vélo-à-mollets pour se promener le weekend, comment ça marche? Est-il possible de retirer facilement la batterie et la roue motrice sans y passer 2-3h à chaque fois ? Qu’est-ce qu’il reste sur le vélo dans ce cas ? les câbles ?

    1. Catherine [la marmotte chuchote] Auteur de l’article

      Personnellement,je fais le choix d’utiliser l’assistance électrique en fonction du dénivelle et la longueur du parcours. Tout le système (batterie, roue, contrôleur, écran LCD, câbles) reste en permanence sur mon vélo quelque soit le trajet. Je ne démonte jamais rien (cela prendrait trop de temps) mais la batterie est facilement retirable. Je ne le fais jamais car autrement je n’ai plus de feu arrière et de catadioptres, ce qui est obligatoire. Mon vélo est à peine plus lourd avec le kit électrique donc même sans assistance électrique cela ne me pose pas de problème sur les parties plates ou les montées assez courtes. Donc inutile de tout enlever (très compliqué) si tu veux profiter d’une ballade en vélo ordinaire même avec un kit électrique monté sur le vélo. Tu as juste la possibilité de mettre en route l’assistance quand tu en as besoin. C’est l’avantage.

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